L’église Saint-Folquin d’Esquelbecq, histoire d’une hallekerke flamande

En face, du château d’Esquelbecq, au centre d’une place d’armes, desservie par des rues à angles droits sensées faciliter la défense de la place, trône la hallekerke de Saint Folquin.

Une Hallekerke est une église dont la nef centrale et les bas côtés, qui sont alors des nefs latérales, sont de même hauteur et communiquent entre eux sur toute la hauteur, comme vous pouvez le voir avec les photos ci-dessus et ci-dessous. Au contraire des églises classiques avec une nef centrale plus haute que les bas-côtés…

Dans une hallekerke, il n’y a pas de fenêtres dans la nef centrale, ce sont donc celles des nefs latérales qui l’éclairent.

Cette église typique des Flandres est construite en briques rouges et jaunes, disposées de manière à dessiner un treillis de losanges ponctués.

Chaque nef est pourvue d’un toit individualisé en bâtière, chacun de même hauteur. Les murs sont renforcés de contreforts.

Le clocher est pourvu de trois cloches et un carillon visible en façade, en parfait état de marche, comme on a pu le constater lors de la visite. Il est daté de l’époque romane.

La fondation de l’église Saint-Folquin remonte au Xe siècle et a fait l’objet de remaniements successifs qui l’ont amené à son aspect actuel au XVIIe siècle.

En 1976, un incendie a ravagé l’église mais les murs ont résisté. Elle a été reconstruite et réouverte à Noel 1978. Le plafond a été réalisé en bois rehaussé d’étoiles dorées, ce qui donne à la fois l’impression d’être dans un bateau ou sous la voûte céleste.

Cette vue du choeur, montre encore mieux l’effet coque de navire.

De nouvelles cloches ont été fondues à Villedieu-les-Poëles en 1977.

Une petite exposition est consacrée à l’incendie dans la nef Nord.

Les restes de statues brûlées sont conservés et exposés, dont le buste de Saint Folquin, magnifiquement sublimé par une création contemporaine. L’aspect poignant et dramatique de celle-ci est saisissant.

L’église est dédiée à Saint Folquin, cousin germain de Charlemagne, comme il est mentionné sur la cloche qui lui a été dédicacée et évèque de Thérouanne.

Il est mort à Esquelbecq (Ekelsbeke) le 14 décembre 855, lors d’une tournée pastorale.

Je tiens à souligner la qualité de la visite par la guide de la maison du tourisme. Une dame passionnante et passionnée qui sait faire vivre l‘histoire des lieux avec dynamisme et conviction. J’y ai appris, entre autres, que le village était une enclave franque puis française, en territoire flamand de toute époque.

Je n’ai malheureusement pas pu suivre l’intégralité de la visite car j’étais avec mon plus jeune fils et je l’ai perdu à la sonnerie du carillon de 12h15, impressionnante quand on est en face…

Toutefois, je regrette l’absence d’un document de visite qui présenterait l’histoire et l’architecture du monument, d’autant qu’il n’a pas beaucoup d’information sur les sites culturels officiels, quand on veut préparer sa visite.

En bref : allez-y et prenez la visite guidée!

Esquelbecq est un village qui vaut la peine d’être visité. Son statut de village du livre est un plus appréciable et, en plus des boutiques des livres, vous y trouverez plusieurs estaminets, dont le Chèvre book’in que nous avons beaucoup apprécié mon fils et moi.

 

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