Cette semaine, y a pas nourrice et y a jour férié, alors aujourd’hui, avec les enfants, on a inauguré la « semaine » de la préhistoire!
On a commencé ce matin par de la peinture à l’ocre avec l’objectif de réaliser des mains négatives et des mains positives comme dans la grotte des Mains en Argentine. Je leur ai montré la photo pour qu’ils voient où je voulais en venir…
Image wikipédia
Les peintures rupestres sont le plus souvent dans les tons noirs et ocre, mais du violet est attesté dans la grotte de Lascaux. Le noir est réalisé en général avec du charbon de bois ou avec de l’oxyde de manganèse comme c’est le cas à Lascaux, environnée de gisements de ce minéral. L’ocre est tiré d’argiles dont les teintes vont du rouge au brun jaune, selon la quantité d’oxyde de fer qu’elles contiennent. Mais on sait que les hommes préhistoriques pouvaient les chauffer pour foncer les couleurs.
A l’époque préhistorique, l’ocre était diluée avec de l’eau, du sang ou de l’urine. Autant dire que nous, on a choisi de l’EAU! Le problème, c’est qu’en séchant, ça redevient de la poudre, alors on peut la fixer sur notre support papier avec de la laque à cheveux.
Plusieurs techniques pour appliquer la peinture sont connues ou supposées : la pulvérisation à la bouche ou avec un petit tuyau, la percussion avec des charbons de bois, le bâtonnet d’ocre et probablement le pinceau et les doigts. Les reliefs naturels des grottes sont exploités au maximum pour donner de l’épaisseur et de la profondeur. De nos jours, les archéologues ont découvert que les peintures des grottes faisaient partie d’un programme réfléchi,qui nécessitait une mise en oeuvre pensée et collective.
Pour notre part, aujourd’hui, nous avons utilisé de l’ocre acheté sur un site spécialisé. Nous l’avons dilué avec de l’eau de façon à ce qu’il soit liquide mais visqueux, afin de pouvoir le mettre dans un pulvérisateur, acheté au supermarché au rayon pharmacie. En effet, pas question de le pulvériser à la bouche…
J’ai étalé sur la table une bande de papier en rouleau et les garçons ont posé leurs mains dessus et j’ai pulvérisé mon ocre. On a fait des mains positives et des mains négatives et on a aussi utilisé les doigts et des bouchons de liège. La première fresque était « classique », la deuxième d’inspiration plus libre!
C’est facile à mettre en oeuvre mais il faut faire ça dehors et avec des vêtements qui ne craignent pas (pas comme moi avec ma chemise blanche, hein….). Après, les petites mains sont pleines de peinture, il faut prévoir des torchons et un point d’eau à proximité. Nous, on avait un seau pour le pré-lavage puis après, hop à l’évier. L’ocre est tenace!
On s’est bien amusés!
La prochaine étape : fabriquer une rhombe avec les cousins
Mise à Jour : préférer le vernis-colle en spray pour fixer votre peinture à l’ocre. La laque, ça marche pas au top sur du papier!